Dernier jour, le réveil est difficile car nous nous sommes couchés tard et puis nous trainons un peu ; on dirait que nous n’avons pas très envie de rentrer. Sur la route Patricia propose un petit détour vers la ville « fantôme » de Calico, figée dans son jus à la fin de l’exploitation de la mine de borax et d’argent, aujourd’hui…exploitée, toujours pour l’argent mais d’une autre manière ! A l’approche de Los Angeles nous constatons que le trafic s’intensifie, les californiens partent en masse dépenser leurs sous à Las Vegas. Décidemment Patricia n’a pas envie de rentrer car maintenant elle me propose un détour vers la plage de Venice que nous apprécions particulièrement. Il y règne une atmosphère de week-end…de vacances… que nous laissons aux suivants ! Le final du voyage se déroule comme il se doit en avion, duquel nous apercevons les derniers rayons de soleil car c’est un tout autre temps qui nous attend !

Toute la journée dans les casinos et le soir aussi. Nous sommes épuisés ; tant mieux, peut être allons nous dormir dans l’avion. Aujourd’hui le spectacle était partout : les clients en tong, short, maillot de bain (hé oui !) ou, correctement habillés, boivent mangent, fument et braillent tout en jouant (les américaines y excellent !). Pour récupérer certains se font masser sur des stands dédiés à la remise en forme, d’autres prennent de l’oxigène dans des bars du même nom. A l’extérieur du « Bellagio » (pour nous le plus beau des casinos) les jets d’eau exécutent un gracieux ballet ; devant le « Mirage » c’est un volcan qui entre en éruption, enfin au « Treasure Island » c’est un beau trois mats qui se fait attaqué par des pirates. Pendant ce temps des amateurs de sensations fortes se lancent dans le vide depuis la tour « Stratosphère » à 250 m du sol suspendus à un filin (regardez bien la petite tache sombre aux 2/3 de la tour). Nous ne parlerons pas des voitures VIP de 12m de long ni des bolides qui démarrent systématique en trombe des feux rouges. Tout ceci se déroule sans débordement d’aucune sorte. Pas d’ébriété, pas de papier par terre, aucune bousculade. Il est temps maintenant d’aller dormir car demain matin il nous faut encore rouler jusqu’à Los Angeles. La boucle sera alors bouclée !

Ce matin, départ pour la Death Valley. Cette année nous décidons de prendre l’entrée nord et ne le regrettons pas. Nous découvrons d’abord le Scotty’s Castle et sa maison de vacances de style mexicain construits dans une oasis au début du siècle dernier par un riche américain pour de brefs séjours ! Nous en profitons pour déjeuner sans trop nous attarder car déjà nous attirons des bébés coyotes (nous n’avons pas vu la mère qui n’était surement pas loin). Ensuite nous avons apprécié la vu du cratère d’un volcan de poche (le Ubehebe) qui a explosé il y a seulement 2000 ans. Après quelques miles nous visitons les abords de l’ancienne mine de borax avant de découvrir les Mesquite Flat Sand Dunes. Puis, passage par le Visitor Center de Furnace Creek déserté à cette heure et arrivons à l’immortel Zariskie Point qui attire toujours autant d’hurluberlus en mal de zénitude. Enfin nous quittons cette belle vallée en passant par le Twenty Mule Team Canyon, ancienne voie d’évacuation du produit de la mine de borax par les chariots tirés par des mules (les pauvres !). Voilà cette visite est terminée et nous sommes surpris par la température qui cette année n’a pas excédé les 109°F (42,78°C) soit à peine 2 degrés de plus qu’hier à Vegas.

Ce matin nous empruntons la mythique Route 66 aujourd’hui envahie de cars de touristes et passons par le Hoover Dam, barrage sur le Colorado, une trentaine de kilomètres avant Las Vegas et qui, depuis notre passage en 2010 a véritablement été transformé en attraction touristique ! Nous tombons ensuite dans l’entonnoir qui nous amène à Las Vegas dans un monde de démesure d’une autre nature. Après nous être installés au 26^ème étage de notre hôtel nous avons fait nos premiers pas dans les casinos :

D’abord le le « Circus Circus » notre voisin et puis

le « Encore », le « Wynn »

le « Venitian » : au bord du canal devant le Campanile de la place Saint Marc, la cathédrale du même nom et le pont du Rialto nous voyons passer les gondoles !

Le « Mirage »… que nous avons à peine vu !

Le « Caesars Palace » dans lequel nous nous sommes perdus (je ne parle pas ici de l’enfer du jeu), en effet les casinos sont conçus comme des super marchés : on tourne en rond, on avance sans savoir où l’on va on monte et descend des petits escaliers, des pentes douces, on change d’étage sans s’en rendre compte et on fini par se perdre sans trouver les sorties qui sont à peine indiquées tant on a peur de perdre le client ! Le bruit est infernal les jeunes filles crient, la musique et des clients hurlent, les machines à sous crachent leur musique et quelques fois des pièces sans valeur qui donnent aux joueurs l’illusion de gagner. La climatisation participe à la rumeur, elle aspire la fumée des joueurs (hé oui ! ici ils ne sont pas bannis) et diffuse des parfums pour « assainir » l’atmosphère. Dans les étages élevés l’ambiance change, ici pas de bruit, on ne perturbe pas les joueurs qui veulent perdre gros.

Epuisés, laminés, et abrutis par le bruit (même dans les rues les casinos diffusent de la musique pour couvrir le ronronnement des moteurs des clims, des voitures et autres engins à deux, trois et quatre roues) nous peinons à atteindre notre lit.

Nous quittons à regret Le Grand Canyon direction Petrified Forest et Painted Desert. Nous sommes impressionnés (devrais je dire pétrifiés ?) devant le nombre de troncs et la surface du site (24000 Ha). Ici comme partout ailleurs aux USA, tout est démesuré….  la quantité de peinture qu’il a fallu pour colorer ce désert et la taille de la pizza que nous mangeons ce soir ! Bonne nuit.

Hier nous avons atteint notre destination, prêts pour la grande journée de demain. Un bonne soirée resto au Bright Angel Lodge et au lit.

21 km de large, plus de 1500m de dénivelé et une seule rivière. Voilà c’est cela le Grand Canyon. Nous en sommes venus à bout aujourd’hui. Levés de bon matin, nous trottons sur le Rim Trail qui longe le grand Canyon. Le soleil est au rendez vous et les kilomètres passant, la chaleur monte. Le paysage est grandiose et nous nous cramponnons aux barrières lorsqu’il y en a, car la plupart du temps, le vide est là juste à côté, à moins d’un mètre ! Le désir de ne rien manquer est le plus fort et nous atteignons Hermits Rest après une dizaine de kilomètre. Un bon thé vers 5.00 pm et au lit de bonne heure car la journée a été longue.

Nous voilà de retour dans Brice Canyon pour une nouvelle journée de randonnées. Ce soir, une fois de plus, nous serons couverts de cette fine poussière blanche qui pénètre partout. L’entrainement nous fait avaler les kilomètres de ballades avec facilité malgré la chaleur qui finalement est agréable. En fin d’après midi nous n’avons pas pu nous empêcher de faire un détour par le saloon !

Après un solide petit déjeuner et bien reposés nous partons pour Capitol Reef et les deux routes mythiques de la région. Après l’entrée du parc par la porte nord ouest nous apprécions les quelques pétroglyphes que des cowboys ont trouvé le moyen de saboter avec leur pistolets, puis nous découvrons au milieu d’un verger une petite école qui a abrité les enfants des premiers colons mormons de la région. Il fait chaud, 36°, heureusement nous n’hésitons pas à nous abreuver ! Toute la journée nous traverserons des paysages sauvages, isolés, écrasés par la chaleur et colorés comme seuls le sont ces régions rocailleuses et désertiques des Etats Unis. Nous en prenons plein les yeux et avons le sentiment d’être seuls au monde….c’est d’ailleurs le cas car en 40 miles de piste nous ne croiserons que 6 voitures. Aujourd’hui encore nous aurons tutoyé les 3000 m !

Départ de Page et vue dominante sur le lac Powell. Après une courte étape nous arrivons à Bryce Canyon à environ 2450 m d’altitude et décidons aussitôt de faire une petite randonnée, la « Navajo loop » qui nous fait accéder au fond du canyon et voir les hoodoos de ce site sous un nouvel angle. Le spectacle est grandiose.  Ensuite départ pour l’hôtel. Nous sommes maintenant dans une phase du voyage où la route perd de son importance ce qui n’est pas pour nous déplaire.

La ville de Page a été crée en 1957 en même temps que le barrage et le lac Powell. Aujourd’hui nous avons au programme Antelope Canyon dans le territoire Navajo et Horseshoe Bend. La visite d’Antelope Canyon commence par une approche en Jeep de 3 miles au cours de laquelle nous sommes secoués comme des « orangina ». Le canyon en lui-même est libre de toute eau tout au long de l’année sauf pendant la période de mousson en juillet et août ; alors à ce moment là, l’eau peut monter brusquement de 3 à 10 m et sculpte les parois. C’est ce que nous avons vu. Ensuite direction Horseshoe Bend qui est une boucle étroite du Colorado que l’on domine après une petite ascension de 15 minutes dans le sable. Il faut être prudent car bien que connu et répertorié, ce site ne bénéficie d’aucune protection pour le public. Vous nous excuserez donc de ne pas avoir fait la photo du siècle ! En plus des touristes habituels que nous croisons d’un site à l’autre, nous avons observé la présence d’un petit lézard. Nous profitons des quelques heures qui nous restent pour souffler un peu…. En préparant ce nouveau message.